[Communiqué] Réponse au communiqué du Groupe Ecolo de Paris (EELV) du 28 mars 2017 sur le retrait des grilles obtenu lors du conseil de Paris.

together concept

Association des quartiers La Chapelle Xème, XVIIIème de Paris

[Communiqué] Réponse au communiqué du Groupe Ecolo de Paris (EELV) du 28 mars 2017 sur le retrait des grilles obtenu lors du conseil de Paris.

Dans l’état actuel des choses, enlever les grilles aujourd’hui revient à signifier le retour des camps de fortune et la négation de la souffrance des habitants. La situation dramatique de Pajol montre que les camps humanitaires, proposés par la Mairie de Paris, n’ont pas encore apporté de vraie solution pérenne.

Pour citer le Groupe EELV, l’espace public appartient en effet à tout le monde. Mais quand il est occupé par des camps de fortune, plus personne n’en profite.

On y observe raréfaction de la présence des femmes dans les rues, fermeture des squares annexés après désertion par les enfants et leurs parents, multiplication des trafics pour des populations qui n’ont d’autres moyens de subsistance, montée de la violence et mise sous coupe réglée par des organisations mafieuses …

Grilles et rochers comme miroir de notre inhumanité ? C’est pourtant le dernier rempart pour préserver le reste de cohésion sociale de ces quartiers populaires exaspérés.

Les habitants y éprouvent un grand sentiment d’abandon des pouvoirs publics. 

Ne supportant plus que leur exaspération soit réduite à un outil de pression, ils refusent ce chantage à la solidarité.

L’exaspération des riverains n’est plus un simple dommage collatéral. Est-elle désormais un levier manipulé sciemment par « les collectifs de soutien » sur les politiques ?

Enlever les grilles aujourd’hui, c’est de facto faire porter ce fardeau uniquement sur les épaules des quartiers les plus populaires de Paris.

[Communiqué] Réponse au communiqué du Groupe EELV du 28 mars 2017 sur le retrait des grilles obtenu lors du conseil de Paris